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CABAL - Arcade Shooter by TAITO

Tir Arcade 1988 TAD Corporation

CABAL est un joyau du jeu d’arcade, souvent considéré comme je jeu de tir du pauvre du fait de l'absence de gun sur sa borne, et oublié dans les listes des classiques mais pourtant précurseur dans sa manière de mixer shoot'em up, action stratégique et coopération.

Pour les amateurs de rétro ou ceux qui veulent découvrir une perle atypique de l’ère pré-3D, CABAL mérite amplement un tour d’honneur. C'est au demeurant un excellent défouloir et un plaisir coupable vers le lequel vous reviendrez souvent.

dernière mise à jour: 2025-06-14

Format Arcade
Dev TAD Corporation
Editeur Taito
Année 1988

CABAL - Arcade Shooter by TAITO

nono - 143 articles publiés Maître Jedi des requêtes SQL.
Les jeux qui m'ont marqué:Half-life, Tomb Raider, FFVII, Diablo, Derrick : meurtre dans un parterre de fleurs

Retour sur CABAL: le jeu d’arcade explosif des années 80

En 1988, un vent de révolution souffle sur les salles d’arcade. Un jeu de tir au concept original fait irruption, son nom est CABAL. Développé par TAD Corporation, ce shoot'em up coopératif propose un gameplay nerveux et addictif au point que votre serviteur y a passé quelques heures de sa vie à vider ses poches.

Sa direction artistique militaire de gros bill ne doit pas cacher une dimension stratégique ou il faut privilégier la coopération pour en venir à bout. 35 ans plus tard, CABAL reste une pépite culte pour les fans d'arcade.

Des avions viennent régulièrement vous bombarder la tronche

Le jeu est divisé en cinq grands niveaux, chacun est lui-même composé de quatre sous-niveaux (ou section fixes car l'écran ne défile pas). Soit un total de 20 écrans uniques à traverser avant d'atteindre la fin du jeu.

les 4 sous-niveaux du level 2 se terminent ici par le boss sous-marin

A chaque fin de niveau, vous affrontez un boss unique, en général un véhicule surarmé (camion, hélico et même sous marin sont de la partie). La difficulté est accentuée par le fait qu'il faut recommencer le boss du début à chaque mort, ce qui est très pénible, la coopération facilite donc grandement votre affaire pour en venir à bout.
Le boss de toute fin est outrageusement difficile même à 2, on vous laisse imaginer.

Le concept : tirer ou mourir ou tirer

CABAL propose une expérience arcade intense à la Contra, mais avec une mécanique unique pour l’époque. Le joueur contrôle un soldat vu de dos, posté derrière un muret. Votre objectif est de nettoyer des zones ennemies en éliminant vagues après vagues de soldats, tanks, hélicoptères et autres installations militaires, jusqu'à remplir une jauge situées en bas de l'écran.

Le personnage peut se déplacer latéralement pour esquiver les tirs, pendant que le viseur (contrôlé indépendamment) permet de cibler les ennemis à l’écran. Si vous laissez le bouton de tir enfoncé, le joueur s'immobilise et s'accroupie pour mieux se cacher et viser.

La destruction du décor (murs, bâtiments, palmiers) apporte un plaisir coupable immédiat, renforçant le sentiment de puissance et de chaos. À deux joueurs en coopération, CABAL devient une véritable frénésie de tirs, de roulades et d’explosions.

Un gameplay hybride

CABAL se distingue par un mélange de styles:

Shoot'em up statique : contrairement à un Opération Wolf, l'écran ne défile pas horizontalement, mais doit survivre dans une zone fixe jusqu’à l'élimination de tous les ennemis. La vue n'est pas subjective.

Ciblage indépendant : le réticule de visée se déplace librement, comme dans un jeu de tir à la souris, alors que le personnage peut se déplacer et faire des roulades pour esquiver. D'ailleurs les premières bornes se jouaient avec un "Track Ball", ensuite remplacé par un stick classique pour des questions de coûts certainement.

Système de couverture : le joueur peut se cacher temporairement derrière certains éléments du décor jusqu’à leur destruction. Mais ces éléments se détruisent assez vite, il est donc fortement conseillé de rester au centre de l'écran pour éviter de se faire coincer comme un couillon.

Le système de couverture permet de supprimer un ou 2 tir mais pas plus

Une ambiance militaire assumée

Visuellement, CABAL arbore une esthétique guerrière typique des années 80, influencée par les films comme Rambo ou Commando. Les arrière-plans, bien que sommaires aujourd’hui, étaient riches pour l’époque: plages envahies, bunkers, camps ennemis, forêts, ports, etc. Les animations sont fluides, les explosions spectaculaires, et la bande sonore martiale soutient parfaitement l’action.

A chaque fin de tableau, vous exprimez votre joie par une dance de Sioux pour fêter comme il se doit la centaine de victimes que vous venez de causer dans les rangs adverses

CABAL a connu plusieurs adaptations sur micro-ordinateurs et consoles, notamment sur Amiga, Atari ST, Commodore 64, NES et ZX Spectrum. Si la qualité variait selon les plateformes, le cœur du gameplay restait intact.

Le jeu a même eu une suite spirituelle : Blood Bros. (1990), qui reprenait le même ADN avec un univers western (Hum, j'en connais un qui va tripper). Idéal pour prolonger le plaisir.

Blood Bros. (1990), le digne héritier de Cabal

CABAL a aussi influencé d’autres jeux plus modernes, notamment ceux qui ont tenté d’introduire le tir à la troisième personne avec un système de visée indépendant. Des titres par exemple comme Time Crisis (avec le systèmes de couverture) doit sans doute un petit quelque chose à cette approche pionnière.