Beneath a Steel Sky
Revolution Software livre un Point-and-Click Cyberpunk de toute beauté grâce à un Charles Cecil au top de sa forme
Retour en 1994 pour vivre l'aventure de Robert Foster dans un point-and-click intelligent et grandement inspiré des univers dystopiques de Georges Orwell mais aussi du Cyberpunk à la Blade Runner.
Le studio Revolution Software est fondé par Charles Cecil au début des années 90. Passionné de jeux d'aventure, il a pour ambition de se frotter aux spécialistes de l'époque comme Sierra qui selon lui se prend trop au sérieux. Il est vrai qu'à ce moment là, le studio californien règne en maitre sur le genre. Après un premier jeu réussi (Lure Of Temptress), Beneath a Steel Sky vient confirmer le style du studio, tout en élégance et en humour très british. La consécration viendra en 1996 avec les Chevaliers de Baphomet. Humour et style graphique inimitable, le Studio aura su imposer une patte artistique bien à lui.
Mais revenons à notre aventure. Vous incarnez donc Foster, un habitant du Ravin en pleine cambrousse. Un bon matin un commando vient éradiquer votre village et vous kidnapper pour vous amener dans la mégapole du coin, "Union City". Vous n'avez pas la moindre idée de ce qui vous arrive. Soudain, victime d'une mystérieuse avarie, l'hélico se crashe en pleine ville.
Dès votre arrivée vous vous trouvez sur une passerelle et si vous prenez les escaliers, c'est la mort assurée, d'ailleurs le jeu vous aura prévenu.
Rappelez-vous que vous êtes dans un jeu d'aventure très "old-fashion", un point-and-click comme on en fait plus. Il faut observer son environnement, être attentif à tout objet qui pourrait trainer et faire preuve de persévérance. Chaque objet a son importance, alors ne laissez rien trainer, à commencer par cette barre de métal qui va vous servir jusqu'à la fin, vraiment.
Vous comprenez aussi vite que la première chose utile à faire est de réactiver votre fidèle compagnon, JOEY, un robot un brin sarcastique et qui a tendance à vous prendre pour un blaireau. Son problème? A part d'être un gros enfoiré, il est juste frustré de ne pas pouvoir choisir son apparence, puisque vous allez le faire passer pour un robot aspirateur et un fer à souder la majeure partie du jeu. Mais détrompez vous c'est le personnage le plus important du jeu, après vous bien sûr...
Sous le ciel, les pavés
Union city est une mégapole faite de béton et d'acier, polluée et inhospitalière. D'ailleurs les différents personnages que vous allez rencontrer ne vont pas se faire prier pour vous ignorer, vous rabrouer, vous insulter et se moquer de vous dès qu'ils en auront l'occasion. Vous allez tour à tour croiser les archétypes des personnages de romans d'anticipation de ce type d'univers, absurde, sans but et complètement déshumanisé. Les inspirations sont nombreuses, on pourra citer Blade Runner ou Brazil, tout y passe.
Vous allez vite comprendre qu'il y a un truc qui cloche sévère : l'existence et la volonté d'une entité artificielle supérieure du nom de LINC qui semble avoir pris le contrôle de la ville et qui d'ailleurs n'est pas étrangère au sabotage de votre hélico, sera le fil conducteur de toute l'aventure, riche en rebondissements.
C'est cet œil qui vous sauve de votre première situation délicate, œil que vous retrouverez dans les différents puzzles. Les énigmes se jouent sur 2 plans, le plan de la réalité physique principalement en ville et celui de la réalité virtuelle dans lequel vous allez vous projeter au travers des interfaces LINC (heureusement peu nombreuses car je les trouve moins réussies).
Les énigmes sont assez complexes et il n'est pas rare de se retrouver coincé. Soyez méthodique, il y a forcement un dialogue oublié, un objet à essayer, un interrupteur à actionner ou bien des accessoires à combiner. Personnellement je trouve les énigmes de l'interface LINC les plus obscures.
Descente au paradis
Foster n'a qu'une obsession, se tirer de cet enfer d'acier et retrouver son trou à rat, le Ravin. Et pour cela il remue ciel et terre pour trouver une sortie. La réponse est: il faut DESCENDRE. C'est logique, puisque la pollution atmosphérique a rendu les hauteurs de la ville quasi inhabitables. Les plus aisés vivent donc dans les parties inférieures de la cité. La seule façon d'avancer dans le jeu est de trouver un moyen de descendre. Escaliers, ascenseurs, monte charge, corde à linge, tout est bon pour filer. Bien évidemment il va falloir débloquer les passages car les accès sont restreints, en partie à cause de la présence d'un terroriste en fuite, vous.
Vous devez trouver des cartes d'accès avec des autorisations spécifiques et surtout le graal ultime, une interface directement intégrée à votre cerveau, à la Elon Musk, pour accéder aux zones les plus sécurisées du bled. Interface que vous allez devoir vous faire implanter chez un chirurgien répondant au doux nom de "Burke"...
Entre les phrases assassines de nono le gentil robot et les dialogues absurdes et croustillant que vous allez découvrir au fil de votre progression, si vous êtes insensible à l'humour noir et décalé, alors vous allez vite arrêter.
Vous allez faire tour à tour la rencontre de fonctionnaires odieux, d'employés d'une usine de fabrication de tuyaux gouvernée par un chef idiot et tyrannique adorant les chats, un hologramme borné, un chef de la sécurité obsédé par les poissons et les motos ou une vieille bique en tenue légère qui vous révèlera des secrets inavoués. Sans oublier ce moment mémorable dans un tribunal durant lequel vous allez jouez les Dupont-Moretti en défendant un pauvre technicien coupable d'avoir éclaboussé un garde, acte pour lequel vous n'êtes pas tout à fait innocent...
Rebondissement ultime quand vous apprenez que votre père est... haha, vous devrez finir le jeu pour le savoir, nous n'allons pas tout vous révéler non plus!
Après avoir passé l'usine de tuyaux, un quartier résidentiel, un club Vip, le souterrain d'une ancienne station de Métro, un labo secret de fabrication d'androïde jusqu'à la tanière de LINC, la vérité vous sera révélée...
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En Bref Beneath a Steel Sky
Beneath a steel sky est donc un de ces jeux d'aventure comme on en fait plus, assez rugueux dans ses dialogues et énigmes à double sens, mais tellement plein de charme avec ses décors qu'on dirait réalisés à la main sur Deluxe Paint.
Le jeu se savoure comme une bonne vieille BD Cyberpunk, une œuvre surannée que l'on aimerait bien retrouver de temps en temps.
Ca tombe bien, si vous avez envie de vous refaire une partie ou tout simplement de découvrir ce monument du jeu d'aventure des années 90, il est téléchargeable GRATUITEMENT sur GOG.COM Beneath a steel sky gratuit avec en prime un manuel, des wallpapers HD et un Comic book. Comme abandonware on a fait pire!
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Auteur - nono -
Maître Jedi des requêtes SQL. Les jeux qui m'ont marqué:
- Half-life
- Tomb Raider
- FFVII
- Diablo
- Derrick : meurtre dans un parterre de fleurs
Publication : 1 August 2021 | Catégorie Test | Version PC
Dernière modif le 2023-07-13 21:18:12
(Dernière modif il y a plus d'un mois par Pixel-Maniac)Vu 4189 fois
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