TRUE CRIME - Streets of LA
Maître Jedi des requêtes SQL.
Les jeux qui m'ont marqué:Half-life, Tomb Raider, FFVII, Diablo, Derrick : meurtre dans un parterre de fleurs
Incarnez un flic aux méthodes musclées dans True Crime, le GTA-Killer d'Activision sorti sur consoles en 2003.
En ce début de siècle, la mode est aux jeux d'action-aventure. En 2001, c'est le célébrissime GTA 3 qui pose les bases de ce que sera l'Open World moderne où le commun des joueur pourra faire à peu près tout ce qu'il veut, et surtout n'importe quoi. Au point de donner son nom au genre, le GTA-like.
Bref, 2 ans après c'est TRUE CRIME qui arrive porteur des plus belles promesses à un E3 euphorique. Son but: concurrencer Take Two et au mieux tuer le roi pour s'installer sur son trône. Et en la matière il faut bien avouer que le jeu de Luxoflux, édité par Activision, avait de sérieux atouts dans sa main.
Voulant marquer encore plus fort que Vice City, True Crime fait dans la surenchère avec des courses de voiture, du beat them All bien foutu, des cinématiques ouf et une modélisation de L.A. ultra réaliste pour l'époque.
Les développeurs nous proposent alors des centaines de missions annexes à réaliser ou pas autour d'une histoire principale dense et plurielle vous garantissant à elle seule une quarantaine d'heures de jeu, ce qui est énorme pour l'époque.
Au volant d'un bolide, une pétoire à la main ou les poings serrés, Nick joue de l'harmonica aussi
Si les courses au volant dans une ville gigantesque vous rebuteront assez rapidement, il est possible de se balader à pattes et de taper sur tout ce qui bouge.
Contrairement à GTA où vous incarnez un voyou, True Crime vous met dans la peau de Nick Kang, un flic mi ripoux mi John Woo, qui se permet de voler (pardon réquisitionner) des caisses, taper sur le moindre noir passant dans les rues ou détrousser les petites vieilles.
Cependant, contrairement à la réalité crue (hum), les gens ô miracle se rebiffent et refusent d'obtempérer. On croirait rêver. Donc faites gaffe à vos miches quand même.
Ensuite les combats peuvent se dérouler soit en extérieur façon Beat them all, soit en intérieur façon jeu de combat avec des coups spéciaux, des combo etc. Cette partie est en effet plus aboutie en comparaison des GTA, Nick Kang se rêvant en Morpheus tentant d'enseigner les arts martiaux à nos jolies têtes blondes.
La bande son de toute une époque
Les plus grands hits de rap américain de l'époque vous accompagnent dans les rues de Los Angeles, telle une douce mélodie agressant vos fragiles tympans. Si vous aimez le rap de la côte Ouest, vous serez servis. Dans le cas contraire, vous pouvez toujours jouer à Super Mario.
En confondant taille et contenu, True Crime, par manque d'originalité, rate de peu son objectif: tuer GTA
Côté action, True Crime est du genre "généreux". Il est en effet possible de tirer en roulant. Et vu le temps que vous allez passer en caisse, c'est plutôt bien vu. Un viseur vous permet de cibler automatiquement les ennemis, et vous pouvez actionner une sorte de Bullet Time à la première personne pour tenter un headshot bien placé.
Rappelant un certain Max Payne ou des scènes à la Matrix abusant sur les ralentis cinématographiques, True Crime vous en mettra plein la vue. Mais c'est aussi un déluge d'humour kitch, des vannes pourries, des blagues limites racistes mais qui donnent un certain charme au scénario. Oui, parfois on a l'impression d'être dans un film de JCVD ou de Steven Seagal, avant qu'il prenne 40 kilos de gras et de bières.
Les scènes de fusillades sont plutôt bien réussies et viennent un peu briser la monotonie des courses en bagnole. Bourré d'action hollywoodienne, le jeu n'abandonne pas pour autant la subtilité. De nombreuses phases d'infiltration sont proposées dans certaines missions. Cela dit, vous allez vite vous rendre compte qu'il est plus rapide de tout défourailler en premier lieu que de se la jouer Sam Fisher.
Dans les passages un peu encombrés, vos chères consoles vont parfois souffrir. True Crime est beau, très beau même et donc un poil gourmand. Sorti d'abord sur consoles (PS2 et Xbox) en 2003, le support peine par moment à restituer les graphismes avec fluidité. D'autant que le jeu a beaucoup été décrié pour ses nombreux bugs d'affichage à sa sortie.
Conclusion et avis
Malgré l'ambiance, le scénario travaillé et la variété des actions proposées, True Crime a voulu peut-être trop en faire.
L'immensité de la carte cache une certaine vacuité des rues, trop peu de modèles de voitures différents et finalement une trop grande répétitivité.
Le scénario propose plusieurs fins alternatives (3 en fait) en fonction de vos choix tout au cours de l'aventure, mais c'est au final insuffisant pour vous pousser à tout recommencer.
Tout ceci finit par faire de True Crime un bon jeu mais pas le hit tant espéré. Loin d'enterrer GTA dans son propre jardin, le jeu d'Activision reste néanmoins une excellente alternative au jeu d'action-aventure de RockStar.
Une suite verra le jour en 2005. True Crime: New York City tente de reprendre les ingrédients du jeu d'action cette fois dans la "Grande Pomme". Finalement l'accueil est plutôt mitigé, preuve que GTA n'est pas si facile à déloger dans son genre.
Points forts
Points faibles
Note 79/100
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Dernière modif le 2023-02-01 16:49:00
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