ALADDIN Disney
Maître Jedi des requêtes SQL.
Les jeux qui m'ont marqué:Half-life, Tomb Raider, FFVII, Diablo, Derrick : meurtre dans un parterre de fleurs
SEGA réalise un des plus gros succès de la Megadrive avec l'adaptation en Jeu Vidéo du célèbre film d'animation de Walt Disney, ALADDIN
C'est en 1992 que parait ALADDIN, un long métrage d'animation de Walt Disney. Inspiré d'un conte Arabo-perse intitulé "Aladin et la lampe merveilleuse", il figure aussi dans une édition plus tardive des Mille et une nuits (mais pas dans le manuscrit original).
Dans le film de Disney, le méchant vizir Jafar est à la recherche d'une lampe magique cachée dans une caverne. Mais seul celui qui est digne d'y entrer pourra récupérer ce trésor. Il monte un subterfuge pour convaincre Aladdin de pénétrer dans ladite caverne avec son singe Abu. Son objectif, récupérer la lampe pour devenir le maître du monde, et accessoirement prendre la place du sultan.
La suite, vous la connaissez surement, Aladdin trouve la lampe, rencontre le génie et s'enfuie avec le tapis volant, l'aventure commence.
Récompensé par 2 Oscars, succès critique et commercial, Aladdin est une perle de l'âge d'or de Disney des années 90.
Le film sera tout de suite adapté en jeu vidéo, mais, une fois n'est pas coutume, il héritera de 2 versions complétement différentes sur Megadrive et Super Nintendo. C'est la version de SEGA qui remportera la mise avec plus de 5 millions d'unités vendues, ce qui pour l'époque est exceptionnel.
SEGA confie le développement du jeu à Virgin Games et reçoit le soutien appuyé de Disney pour réaliser l'opus de la Megadrive, appelé sobrement Disney's Aladdin.
C'est David Perry qui va selon la légende programmer le jeu en 3 mois.
SEGA et Disney, une longue et fructueuse association
David Perry est loin d'être un débutant, il a déjà programmé de nombreux jeux pour Virgin et est connu pour son humour décalé et déjanté. On lui doit d'ailleurs un an plus tard l'excellentissime Earthworm Jim dont nous avons déjà parlé dans ses pages.
Mais SEGA n'est pas novice non plus en la matière. Depuis quelques années déjà, la marque japonaise multiplie les hits avec la licence Disney. On peut citer toute la série des Illusion et en particulier le magnifique Castle of Illusion mettant en scène Mickey et sa douce, mais aussi le cultissime Quackshot avec Donald Duck et son débouche évier. La collaboration entre les 2 compagnies ne date donc pas d'hier et reste fructueuse malgré les différences culturelles du départ.
Quand SEGA s'attaque à ce futur monument qu'est Aladdin, Disney va tout de suite être associé au processus créatif. Que ce soit avec la collaboration d'illustrateurs maison ayant œuvré sur le film ou même de révélation sur le scénario en avant première puisque le développement commence peu avant la sortie en salle.
Il en résulte des graphismes détaillés et des animations d'une fluidité inégalée. La gestuelle des personnages est parfaite, on se croirait dans certains passages du film! Cela lui vaudra une excellente critique, même si on sent que cela s'est peut être fait au détriment du gameplay.
A Whole New World
Aladdin est un jeu de plateformes comme il en existe des caisses à cette époque sur les consoles 16-bits. Le genre 2D à pixel qui conserve un charme fou encore aujourd'hui mais qui tombera progressivement en désuétude avec l'arrivée des consoles 32-bits et de la 3D. Aladdin dispose d'un éventail de mouvements assez larges. Il peut sauter, rebondir sur les chameaux, grimper aux cordes, se hisser sur des poutres et se balancer ou rebondir de plateforme en plateforme sans jamais se fatiguer.
Côté action, il dispose d'un sabre avec une portée relativement courte mais assez efficace contre les ennemis statiques. En revanche, pour éviter le contact, il peut balancer des pommes qu'il ramasse tout au long de l'aventure. Des dattes auraient plus fait couleurs locales mais sans doute à t'on voulu éviter de tomber dans les clichés faciles, comme les chameaux et les babouches...
De nombreux bonus sont à ramasser. La lampe à huile permet de faire tout exploser à l'écran, et des vies supplémentaires sont disséminées dans tous les niveaux.
Un marchand va de temps en temps vous ouvrir son souk et, moyennant quelques dirhams, et vous proposer quelques babioles à emporter.
Un niveau bonus vous met même dans la peau d'Abu, le singe malin et taquin d'Aladdin. Celui-ci doit éviter des paniers tombés du ciel, des rondins de bois et divers autres pièges. Le but est de ramasser le plus de gemmes et gagner un max de vies supplémentaires.
On ne va pas tous les faire mais on a bien aimé le niveau en tapis volant qui mettra vos nerfs à rude épreuve.
Disney oblige, l'humour est omniprésent et aucun chameau n'a été maltraité durant le tournage. Plus sérieusement, la musique est également magnifiquement bien reproduite alors même que le "Chiptune" de la Megadrive n'est pas réputé pour être le meilleur. Vous apprécierez entre autre une très agréable adaptation de "A Whole New World" dès le générique. J'en ai encore les larmes aux yeaux.
Avantage SEGA
Malgré une version Super Nintendo dirigée de main de maître par Shinji Mikami, le créateur de Resident Evil en personne, c'est bien celle présentée en ces pages qui remporte la victoire du nombre de copies vendues. Si la performance n'est pas volée (Aladdin sur Megadrive reste objectivement la meilleure version de l'époque) il n'est pas exempt de défauts pour autant.
Pour beaucoup le Gameplay de l'opus de SEGA est parfois un peu rigide, souvent imprécis, un peu frustrant. Sur Super Nintendo, il faut reconnaitre que la justesse et la précision du gameplay sont exemplaires. On se laisse assez rapidement embarqué et guidé par la fluidité, parfois un peu linéaire voir dirigiste, de la version SNES.
Pour en savoir un peu plus:
- Bande-annonce officielle en VF sur YouTube
- En apprendre plus sur le conte Aladin ou la lampe merveilleuse
- Le Test PC de Joystick n°56 - janvier 1995, p.140-142 par Pinky sur le site des anciennes revues
- La bande son complète sur Khinsider
Lire aussi:
Castle of illusion Starring Mickey Mouse
Premier Jeu-vidéo Disney développé par Sega et sorti sur Megadrive en 1990, Castle of Illusion Starring Mickey Mouse est un jeu de plates-formes en 2D à scrolling horizontal dans lequel vous incarnez la plus célèbre des souris. Pixel-Maniac revient sur une cartouche pleine de charme devenue une légende du Retrogaming.
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Conclusion et avis
Nous ne pouvons que vous conseiller de tester les deux versions qui restent au demeurant très bonnes, chacune ayant des qualités qui lui sont propres. De surcroit, vous n'aurez pas du tout l'impression de faire le même jeu, tant les gameplay diffèrent de l'un à l'autre.
Enfin une version Switch est sortie en 2019 compilée avec le Roi Lion. Il s'agit de version originale non retouchée. Et ô surprise, c'est bien l'opus de SEGA qui a été repris pour la console de Nintendo. Comme quoi on a beau s'appeler Big N, on est capable d'être beau joueur aussi (enfin on a surtout besoin que le jeu se vende le mieux possible).
N'hésitez pas à également voir ou revoir le film qui reste, avec le Roi Lion, un des meilleurs Disney de cette époque avec un des méchants les plus charismatique au passage.
Sur ce, je vous laisse, j'ai un chameau garé en double file.
Points forts
- qualité de la bande son
- graphismes
- animation
- difficulté bien dosée
Points faibles
- déplacements parfois imprécis
- on aurait aimé jouer plus avec le singe Abu
Note 90/100
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Dernière modif le 2023-02-05 21:52:31
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FAQ / REF / CITATIONS
Aladdin, la version SEGA, sort sur PC en 1995, juste après la première adaptation du jeu sur Micro (AMIGA)