Ikari Warriors
Remo, grand ordonnateur du CPC6128, caution SNES et N64 de Pixel-Maniac
C'est pas ma guerre colonel, mais je vais quand même tout défourailler parce que je suis John Rambo et que j'ai des gros flingues!
En 1982, Sylvester Stallone, fort du succès de Rocky, crée un deuxième personnage iconique de l’époque avec Rambo. Devant le plébiscite du film, une suite est rapidement envisagée, beaucoup plus tournée vers l’action : Rambo 2, la mission. Ici, Rambo, torse poil mais équipé d’une puissance de feu hallucinante, part à la rescousse de prisonniers au Vietnam. Seul contre tous, il va faire un carnage pour accomplir la fameuse mission.
Il n’en fallait pas plus pour que le jeu vidéo s’empare de cette icône. SNK, développeur de jeu vidéo, a l’intelligence de ne pas surpayer des droits coûteux qui plomberaient à coup sur le budget d’une adaptation et préfère par partir sur une bonne grosse pompe du film sans avoir à le nommer : intelligent, fin, et filou comme il se doit.
Fusil, Grenade, Tank, vous êtes normalement équipés pour faire face à l'ennemi
Voici que débarque en 1986, tout beau, tout neuf, Ikari Warriors où le joueur incarne un héros « à la Rambo » dans la jungle en quête du village d’Ikari. Mais pour corser un peu l’affaire, une véritable armée fait barrage entre notre héros et le village et il va bien falloir dézinguer l’équivalent d’un pays, d’une armée de tank et de camps retranchés pour pouvoir accomplir cette mission finalemen aussi périlleuse que celle de notre modèle préféré à savoir Rambo (vous suivez ou pas ? c’est fou ça…).
Le jeu se présente en vue de dessus avec défilement vertical, ce qui est plutôt original pour l’époque mais là où ça devient vraiment intéressant c’est que le joueur peut rentrer à l’intérieur d’un tank et passer à la boucherie que l’on imagine face aux pauvres fantassins qui tentent de tenir la baraque. On a d’ailleurs ici, les prémices de nos Metal Slug adorés tant le principe est similaire avec quelques années (décennies ?) d’avance.
Armé d’un fusil et de quelques grenades, le parcours ne sera pas de tout repose car vous devrez traverser la jungle, les rivières, les camps fortifiés, les champs de mines, et vous frayer un passage au travers de dizaines et dizaines d’ennemis (devrait on plutôt dire de chair à canon) qui ne reculent devant rien et disposent des mêmes armes que vous : fusil, grenades, et tanks bien sûr.
Pouvoir jouer en coopération à deux est un grand fantasme de tout amateur de jeu vidéo
Autre petit bonus de ce jeu qui décidément n’en manque est la possibilité de jouer à deux personnages. Et deux contre l’armée d’Ikari, c’est toujours deux fois plus que tout seul, donc ça ne se refuse pas ! Autant, en 1986 (1988 pour ceux qui ont joué sur Amstrad comme moi), il était compliqué de jouer à deux sur un même clavier (nous n’avions pas toujours deux joysticks pour pouvoir s’amuser), autant de nos jours, il est plus facile d’envisager cette possibilité. Ceci étant dit, un jeu à deux joueurs en coopératif en 1988 où il faut défourailler tout ce qui est à l’écran, c’est que du bonheur, et rien que pour ça, le jeu mérite le détour.
La musique forcément très inspiré de l’ambiance militaire et les graphismes colorés plutôt pas mal pour de l’Amstrad (support duquel sont tirés les captures de cet articles) permettent de renforcer l’immersion du joueur avec l’impression assez forte d’incarner Stallone dans Rambo tant le sentiment de puissance prédomine une fois que vous êtes l’intérieur du tank !
Lire aussi:
Manhattan 95
L'adaptation en 1986 sur CPC du film de 1981 de Carpenter, New York 1997 et qui aura une suite en 1996 qui s'intitule Los Angeles 2013. Dur à suivre? Pourtant le compte est bon, demandez à Bertrand Renard!
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Conclusion et avis
Le jeu est testé ici sur Amstrad CPC6128, mais il est d’abord sorti sur NES en 1986 et Commodore et IBM en 1987. Le succès aidant, il a ensuite été adapté sur Amstrad donc puis sur Atari et Amiga.
A noter que SNK a intégré les héros d’Ikari dans son fameux titre de 1994, King of Fighters comme combattant sélectionnable.
Si vous vous sentez l’âme du Stallone des années 80, vous savez ce qui vous reste à faire, prenez les pétoires et flinguez tout ce qui bouge !
Points forts
Points faibles
Note 77/100
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J'adore! Un jeu iconique des années 80, surtout en salle d'arcade. Un précurseur du genre avant le shooter à la première personne de référence qu'est Operation Wolf, à voir sur le site également.
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