Manhattan 95
Remo, grand ordonnateur du CPC6128, caution SNES et N64 de Pixel-Maniac
L'adaptation en 1986 sur CPC du film de 1981 de Carpenter, New York 1997 et qui aura une suite en 1996 qui s'intitule Los Angeles 2013. Dur à suivre? Pourtant le compte est bon, demandez à Bertrand Renard!
En 1981, tranquillement calé entre Halloween (1978) et The Thing (1982), John Carpenter lâche Escape from New York ou New York 1997 en français, avec un Kurt Russel au top de sa forme en sauveur du président des Etats Unis. Ce dernier n’a rien trouvé de mieux que de s’écraser avec son Air Force One en plein milieu de Manhattan. Rien de bien effrayant vous me direz, sauf qu’ici nous sommes en 1997 qui est le futur quand on est en 1981 même si c’est le passé quand on est en 2021. Compliqué tout ça mais vous avez compris l’idée ?
En 1997, dans le futur donc, Manhattan n’est qu’une immense prison de haute sécurité où tout est permis tant que ça reste dans la limite des frontières. Toute une partie de la ville de New York est donc laissée à l’abandon et aux mains des plus grands criminels des Etats Unis. Fort logiquement dans ce genre de situation, un chef émerge et c’est le Duc qui fait la loi dans ce no man’s land. Sachant le Président en visite forcée des locaux, il va tout faire pour le récupérer et demander une rançon à la hauteur de l’importance de son otage.
Ubi Soft commence à sentir le filon des adaptations Hollywood
Face à cette situation inextricable, les autorités décident de demander l’aide de Snake Plissken, un repris de justice, seul capable de poser un petit avion sur le world trade center et de tenter un sauvetage. Pour le motiver, ils n’hésitent pas à lui proposer une amnistie complète et au cas où ça ne suffirait pas, lui implantent une bombe dans le corps qui se déclenchera au bout de 24 h. Remonté comme un coucou suisse par tant de motivation, notre héros va se défoncer pour mener à bien sa mission.
En 1986, Ubi Soft décide d’adapter le film mais sans vraiment en avoir les droits sur Amstrad CPC. New York 1997 devient donc Manhattan 95, Snake Plissken devient Snail Lispken et la musique du film de Carpenter reste la musique du film de Carpenter. Autre temps, autres droits d’auteur, bref, c’est l’adaptation fidèle du film avec un but unique : le sauvetage du président des Etats Unis d’Amérique dans le temps imparti pour pouvoir être amnistié.
Sauver le Président en moins de 24h sous peine d'explosion? Sacrée motivation!
Pour voir que le soft date de 1986, Ubi Soft a travaillé ses graphismes. La palette de couleurs est limitée certes mais le jeu est loin d’être une mocheté, les personnages étant reconnaissables et plutôt bien modélisés. Les environnements, plutôt classe eux aussi (le New York dévasté devenu prison de haute sécurité), rend assez bien, on sent bien le côté « guerre civile » qui règne avec des ennemis à chaque coin de rue, des feux de barricades et des bâtiments taggés et délabrés.
Notre héros Snake ou plutôt Snail a la possibilité de donner coups de poing, coups de pied et possède un mini arsenal à base de grenades et de mitraillette à munitions illimitées que nous ne lâcherez plus une fois que vous l’aurez essayé.
Le jeu se situe plus du côté arcade aventure avec des phases dans la ville où il faudra rejoindre différents personnages et leur parler avec un choix de dialogues et réponses à choisir précautionneusement pour pouvoir progresser dans l’aventure sous peine d’enclencher un game over prématuré.
Quelques scènes de conduite de voiture viennent rompre la monotonie des phases piétonnes mais ne permettent que de rajouter un peu de contenu à un jeu qui même s’il est loin d’être moche pour l’époque, reste un peu poussif dans son déroulement.
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Conclusion et avis
Si vous êtes un nostalgique des années 80 et des graphismes avec une palette de trois couleurs, vous pourrez vous amuser quelques heures (minutes ?) avec cette adaptation qui ne dit pas son nom d’un film devenu culte du maître Carpenter. Dans le cas contraire, rabattez vous sur le film qui certes est un film fauché mais qui reste emblématique du début des années 80 et de la direction que va prendre le cinéma dans les années qui suivent.
Points forts
Points faibles
Note 52/100
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Plus ça pique les yeux, plus on aime. Néanmoins je ne te remercie pas pour avoir perdu 1/10 a ma presbytie...
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