Batman Gameboy

Sunsoft décide d’adapter Batman dans un jeu d’action / plateforme où on incarne l’homme chauve-souris à travers différents niveaux qui suivent à la virgule près la trame du film de Burton. On poursuit donc le Joker et ses hommes pour sauver Gotham d’une catastrophe annoncée.

Et les hommes, le joker en a un paquet, et de toute sorte, une véritable armée bien équipée : mercenaires, flingueurs, robots, chars, avions, hélicoptère : l’arsenal est impressionnant. Le clown déjanté se paye même le luxe d’être le boss de fin de niveau avant et après sa transformation lorsqu’il tombe dans le bas d’acide. Mais en face, il y a Bruce Wayne, le plus grand milliardaire de Gotham dont le super pouvoir est d’être riche et de pouvoir tout se payer. Il a donc aussi son petit arsenal personnel avec de multiples batarangs : tir droit, tir puissant, tir en zigzag, tir laser, boomerangs, boucliers, etc…

Les niveaux combinent donc plateforme et shoot en revisitant les scènes marquantes du film : Gotham City, L’usine chimique d’Axis Chemical, le musée Flugalheim, le ciel de Gotham et enfin la cathédrale. Le jeu arrive à varier le gameplay en proposant quelques niveaux de pur shoot them up à bord du batwing dans le ciel de Gotham mais malheureusement pas de batmobile dans cet épisode. Le gameplay est aux petits oignons et la direction est soignée. Batman répond au doigt et à l’œil comme un certain Mario, les sauts sont précis et le titre est exigeant mais pas punitif.

La principale source d’inspiration de Sunsoft est clairement Super Marioland. Le jeu est calqué sur son illustre modèle que ce soit dans les phases de plateforme ou celle de shoot them up. Les deux titres sont vraiment comparables et Sunsoft, en ne prenant pas de risque et en appliquant une formule qui a fait ses preuves, arrive à sortir ici un des meilleurs titres de la console.

Tout y est, avec en point d’orgue la fabuleuse musique de cette adaptation qui n’est pas une reprise de la musique du film (merveilleuse OST de Danny Elfman) mais qui ponctue parfaitement les niveaux et les actions du joueur avec des rythmes entêtants et travaillés.

Le petit bémol est probablement la durée de vie limitée même si la difficulté peut être retors dans certains niveaux notamment l’un des derniers niveaux de la cathédrale où la caméra avance en automatique, obligeant le joueur à ne pas trainer en route sous peine de game over. Mais une fois les niveaux apprivoisés et les dangers anticipés, le jeu peut se terminer assez vite d’autant que le boss de fin n’offre pas un challenge insurmontable si on a passé ce qui précède et qu’on est suffisamment équipé.