RICK DANGEROUS 2 et demi (CORE DESIGN)
RICK DANGEROUS revient dans une démo qui avait échappé à mon cher REMO. Publié en 1991 dans le magazine The One (UK), et développé en partenariat par CORE DESIGN et distribué par MICROSTYLE, il s'agit d'un Level Add-on qui complète le 2ème opus de la série. La boucle est bouclée...
Saviez vous qu'avant TOMB RAIDER, CORE DESIGN s'était déjà essayé à copier l'oeuvre de S. Spielberg avec un certain RICK DANGEROUS... une parodie d'Indiana sortie en 1989, la même année que le 3ème opus cinématographique, INDIANA JONES et la Dernière Croisade. Et c'est grâce à lui que CORE DESIGN est devenu la société que l'on connait aujourd'hui, avec l'avènement de Lara qui découle directement du succès de Rick... Lara, je suis ton père...
Nous ne pouvions donc pas passer à côté de la relation TOMB RAIDER incarnée par Lara Croft et la saga INDIANA JONES et son héros incarné par Harrison Ford.
Et il est indéniable que RICK DANGEROUS 1 a été inspiré par les 5 premières minutes des Aventuriers de l'Arche Perdue. Les premières secondes de Rick au début du jeu font référence incontestablement aux scènes les plus mémorables du film comme la course effrénée de ce brave Indy contre une énorme boule qui essaye de l'écraser, moment mythique qui plonge directement le joueur dans le feu de l'action.
Aussi, ici, Rick Dangerous 2½ est une démo relativement courte sortie exclusivement sur Amiga 500, en cover-disk (bonus que nous avions bien connu dans les magazines GEN4 et JOYSTICK à la même époque), sur disquette offerte dans le numéro 28 de janvier 1991 du magazine "The One" distribué outre-manche.
Il s'agit d'un niveau complémentaire de quelques écrans (1/4 environ d'un niveau standard). En adéquation avec les graphismes de RICK DANGEROUS 2, ils reprennent le quartier général de Fat Guy, dans la mesure où il utilise les mêmes graphismes et les mêmes sprites, et une toute nouvelle cinématique animée en début de partie. C'est une courte suite directe de Rick Dangerous 2.
Je ne vais pas revenir sur les excellents tests réalisés par notre cher REMO sur RICK DANGEROUS 1 et 2, que vous retrouverez sur votre site préféré en version CPC et que je vous conseille vivement d'aller dévorer.
Développé sur ATARI ST et AMIGA 500, le soft se voit bien évidemment converti en parallèle sur toutes les plateformes 8 et 16 bits de l'époque afin de toucher un large public. Du C64 au ZX SPECTRUM, en passant par l'AMSTRAD CPC, la saga envahira toutes les machines connues. Sauf les consoles, car en effet, et malheureusement pour nous, la programmation sur la machine de BIG N était fastidieuse, et l'équipe jeta l'éponge à notre grand désespoir. Rick ne connaîtra que le monde des ordinateurs.
A noter que la base graphique du jeu est identique sur chaque machine (8 ou 16 bits). C'est à dire que la taille de l'écran du jeu et les sprites sont iso que cela soit sur Amiga ou CPC ou C64, ceci à des fins d'optimisation du développement qui sera plus rapide à mettre en œuvre sur les conversions au niveau des différentes machines.
Ainsi, le héros créé par Simon PHIPPS débarque sans complexe dans le monde du jeu vidéo et ce, à la barbe de LUCASFILM GAMES, qui ne l'avait pas vu venir. En effet ces derniers était plus occupés à adapter la licence officielle dans un jeu d'aventure à la point'n click (à l'instar de MONKEY ISLAND). Qui aurait imaginé ce pied de nez de la part de CORE DESIGN qui a flairé la bonne affaire, devenant le titre de l'époque le plus attendu de la part des joueurs s'inspirant d'INDIANA JONES.
Je ne vous apprendrai rien en affirmant que Rick Dangerous est un jeu extrêmement difficile, et que nous qualifions de "Die & Retry", ce qui impose de mourir un milliers de fois (c'est un minimum) pour pouvoir espérer finir le jeu. Et cela sans jauge de vie. Autant vous dire que chaque faux pas sera fatal au héros.
Rick, Rick Outragé, Rick Blessé, Rick Martyrisé...Mais Rick pas encore Libéré...
Ce qui fait la réputation de RICK DANGEROUS, c'est sa grande difficulté. Mais connaissez vous son histoire ?
Voici la génèse où tout à commencé pour RICK...Accrochez vos ceintures.
CORE DESIGN est une jeune société créée en 1988 issue d'anciens employés de GREMLIN GRAPHICS, une société anglaise à qui l'on doit une succession de hits sur ordi 8 et 16 bits dans les années 90 tels que les SUPER CARS, LOTUS ESPRIT, ou SWITCHBLADE mais aussi des pépites tels que UTOPIA ou VENUS.
Avec CORE DESIGN, l'équipe travailla en totale liberté et se met à phosphorer afin de trouver un fil directeur pour leur nouveau jeu. Il fallait alors absolument sortir un jeu novateur dans les plus brefs délais. Indiana Jones faisait partie d'un des thèmes remontés et CORE DESIGN sort finalement le projet dans un temps record. Rick Dangerous 1 sera développé en moins de 4 mois, un exploit.
Frère jumeau de notre cher Indiana Jones, en plus ramassé et typé cartoon avec cette pointe humoristique indéniable, et à l'inspiration de la célèbre patte de Guillermo Mordillo, Rick est un gentil rigolo, mais faut pas l'emmerder. Ni une ni deux, il explose et tire en pleine tronche dès que la planète est menacée. A noter que ce style graphique avait déjà été initié avec un certain JOE BLADE sur ZX SPECTRUM, 2 ans plus tôt et que l'on peut voir aussi dans PREHISTORIK de TITUS.
RICK DANGEROUS sera au jeu de plateformes ce qu'Indiana Jones est au film d'aventure, rien que ça !
Quand le 7ème art fusionne avec le 10ème...
L'histoire nous enseignera que le 7eme art et le jeu vidéo sont intimement liés. Et quand ces 2 mastodontes se croisent et fusionnent, ils donnent naissance à des titres mythiques (et mystiques) fait de légende, ou à de grosses daubes bien dégueulasses aussi incroyable que cela puisse paraître.
Avec RICK DANGEROUS, fort heureusement, CORE DESIGN nous a pondu une pépite, et même une série qui est devenue cultissime pour tout retrogamer qui se respecte.
Autant vous prévenir tout de suite, pour arriver à bout d'un Rick Dangerous, il vous faudra mémoriser un parcours de longue haleine au pixel près, avec des séquences d’action tenant dans une fenêtre d’un dixième de seconde sous peine de revenir au début du niveau. La difficulté est tellement extrême que même une partie de Ghosts’n Goblins vous semblera une promenade digestive. Et pourtant, paradoxalement, c’est là que se situe tout le plaisir du jeu : mener ce petit personnage de quelques pixels de haut à quelque chose de profondément gratifiant, même s’il vaut mieux aborder le jeu avec le même état d’esprit qu’à l’époque et avec une patience à toute épreuve.
Il sera beaucoup pardonné à Rick Dangerous, y compris le fait d'être allé plagier sans vergogne le plus célèbre archéologue du Septième Art, tant il aura accompli sa mission avec une maestria qui a de quoi laisser rêveur. Une prise en main immédiate et une jouabilité limpide, additionnées à un concept universel, aident à transformer le titre de Core Design en une sorte de mètre-étalon du die-and-retry dans ce qu'il a de plus exigeant, de plus atrocement difficile mais également de plus jubilatoire. Si tous les joueurs impatients, fragiles des nerfs ou simplement fourbus à la fin d'une longue journée de travail feraient mieux de garder leur distance, les amateurs de défis méthodiques à relever à la force de leur joystick devraient trouver ici une forme de Graal, et engloutir dans un jeu ne payant a priori pas de mine quelques unes des plus belles semaines de leur vie. Vous vous croyez bon? Prouvez-le...
Les aventures intergalactiques de l'opus 2 constituent la seule véritable suite à Rick Dangerous. Il n'y aura pas malheureusement de suite, malgré les avances de Jeremy Heath-Smith auprès du géniteur de Rick (Simon Phipps). Ce dernier avait définitivement tourné la page pour la Saga incarnée par Lara. Rick 3 ne verra jamais le jour.
Lire aussi:
Xenon
Au sol ou dans les airs, combattez de puissants ennemis dans Xenon, pur shoot them up qui supplante les autres titres de sa catégorie en 1988 et annonce l'âge d'or des ordinateurs 16-bits
-
En Bref RICK DANGEROUS 2 et demi (CORE DESIGN)
Intemporel, Incroyablement difficile, Impitoyable...les adjectifs pour qualifier RICK DANGEROUS ne manquent pas ! Après 2 épisodes réussis, revêtu de son costume à la Indiana dans RICK 1 et de Flash Gordon dans RICK 2, cette démo tomba à point nommé en 1991 et pour notre plus grand bonheur.
Mais, malheureusement pas de suite ni de RICK 3...
Disons que S.PHIPPS était plus occupé sur son futur chantier...et bien lui a pris, nous nous sommes consolés avec les beaux nichons bien pixélisés de LARA dans la seconde SAGA à succès de CORE DESIGN. Merci Messieurs,
Je m'en vais de suite recharger mon colt, reprendre quelques bâtons de dynamite et aller casser du méchant, car là, même sans la souris qui gratte, on y va de bon cœur !!!
A ciao les Amis(gaga)
Aucune vidéo attachée à l'article: Créez une vidéo?
Portages, Versions et Adaptations
aucun portage chargé
Screenshots
Auteur - Leonardo7up -
Je suis retrogamer dans l'âme...je joue principalement via emulateurs sur pc. N'empêche, je suis proprietaire d'une douzaine d'Atari ST/E/F, d'un Amiga 500, 600, CPC 464 & 6128, C64...et bien entendu de dizaines de consoles (pour ne pas dire une centaine) allant aux 8bits jusqu'aux actuelles. Je ne compte plus les jeux ni accessoires. Ma manette préférée est la SPEEDKING de KONIX. Je suis acheteur compulsifs sur le net au grand dam de ma compagne...mais je me soigne.
Publication : 12 January 2022 | Catégorie Test | Version Amiga
Dernière modif le 2022-01-21 14:08:32
(Dernière modif il y a plus d'un mois par Remo)Vu 1472 fois
- 24h :- 7 derniers jours: (-8)
- 30 derniers jours: 22
- 3 derniers mois: 88
- 1 an: 466
- année précédente : 736
-- Du même auteur: Leonardo7up --
FAQ / REF / CITATIONS
Merci LEO, grâce à toi et à REMO on a la série complète des Rick Dangerous. Dommage que le 3e volet n'ait jamais vu le jour.
répondre à nono